Les offres de formation dans le tertiaire : concurrence, complémentarité ou business ?

Le principal objectif de la formation professionnelle supérieure est de fournir à l’économie du personnel hautement qualifié et spécialisé, aux compétences égales et complémentaires à celles des diplômés académiques. Mais est-ce vraiment le cas ? Peut-on parler de concurrence entre ces différentes filières ? En effet, s’il semble que certaines professions, voire même certaines régions, ont tendance à promouvoir et à favoriser les filières de formation des hautes écoles de types universitaires (HES), d’autres se tournent prioritairement vers les formations de types brevets et diplômes ou les filières des écoles supérieures (ES).

Ce système aux multiples variantes a l’avantage de permettre des parcours de formation individualisés conduisant à l’accès à des postes plus élevés. Toutefois, sa complexité peut parfois laisser les entreprises et les recruteurs perplexes quant aux niveaux atteints et aux équivalences entre ces différentes certifications.

Depuis le début des années 2000, le nombre de personnes ayant obtenu un brevet fédéral a augmenté de 55% et celui des diplômés des ES a été multiplié par trois. Pourtant, depuis deux ans environ, les chiffres stagnent. Le nouveau financement à la personne pour les brevets et diplômes, instauré en 2018, permettra-t-il de faire repartir cette courbe à la hausse ? Des études statistiques sont en cours et devraient paraître au premier trimestre 2020. Il faut noter également une situation identique concernant le nombre d’étudiant-e-s dans les HES, stable depuis 2015.

Cette journée spéciale nous a donc permis de faire un état des lieux de ces différentes filières et de nous projeter également dans leur futur. Comme à l’accoutumée, la plupart des actrices et acteurs concernés (privés et institutionnels) présents nous ont apporté un éclairage qui leur est propre.